Article 16 : Nature

La nature, intelligente et généreuse, sème l’abondance sur terre depuis la nuit des temps.

Mais elle est mal considérée par l'Homme qui s’enivre de sa beauté et se positionne toujours plus en force pour la conquérir au fil des époques : il s’acharne à chacun de ses pas pour la posséder démontrant qu’il ne l’aime que par convoitise. L’Homme, se sentant supérieur, renie toutes autres formes de vie sur terre mais il n’est qu’un modeste locataire sur cette planète bleue. Par ses multiples possibilités de communication et d’action, il est enfermé dans l’illusion d’être tout puissant. 
Et pourtant, nous avons tant à apprendre du monde végétal qui, dans un silence apparent, a en fait un langage bien à lui…
La nature est un monde à observer, à respirer, à ressentir…car tout ne peut pas s'expliquer avec des mots ou un raisonnement. Utilisons nos sens et nos émotions à son contact et la nature nous reconnectera immédiatement à notre profondeur si nous l’invitons dans le foyer de notre cœur. 
Avec toute notre attention, nous pourrons assister à la dimension poétique de la vie. Grâce à elle, nous pouvons découvrir le lien au monde et aux Hommes d’une façon plus douce. Le monde est si frontal…et la nature nous chuchote doucement qu’il est possible de créer du lien délicatement, intuitivement, inexplicablement. La connexion à soi et au monde a un langage différent que celui que nous connaissons au quotidien. En effet, ce langage là demande un tout autre positionnement pour le pratiquer : l’ouverture de notre conscience.

A partir de cet instant, cette porte que nous ouvrons en nous permet la connexion, celle qui ne requiert pas de mot mais qui est de l’ordre de l’alchimie. Nous aurons la chance, alors, de nous imprégner intérieurement de cette communication invisible et vibrante. Mais, avant d’y parvenir, il faudra adopter une démarche plus intime avec nous-mêmes : faire la paix en nous. Cette tranquillité paisible fera taire les pensées intempestives de notre esprit ce qui permettra au cœur d’établir avec nous son langage d’amour unique au monde. Alors la connexion naturelle entre l’Homme et la nature pourra éclore dans l’évidence même du mouvement de la vie.

Nous sommes des êtres de langage mais nous sommes souvent attentifs qu’à celui des mots. Or, la communication et l'interaction peuvent être plus subtils et profonds encore que tout cela...Car nous sommes aussi des êtres d'énergie tout comme la nature mais nous l'avons malheureusement oublié dans notre monde moderne où le visuel et le matériel priment sur tout. 

Il est sain et si positif de s'attendrir face à la nature car elle seule peut nous rappeler que nous sommes, nous aussi, des êtres capables de communiquer de façon intuitive. Nous le faisons souvent sans nous en rendre compte lorsque nous nous émerveillons devant la nature et que nous en retirons un bien-être profond. Et nous le vivons aussi entre humains : lorsque nous aimons, le lien d'attachement libère une énergie qui n'est pas visible avec nos yeux mais que nous pouvons ressentir au contact de l’Être cher et que le monde de la matière n'arrête pas. En effet, même loin de ceux que nous aimons, l’amour perdure et ne s’interrompt pas.

Intéressons-nous à ce qu'il y a au-delà des apparences car la vie ne se vit pas qu'à travers nos cinq sens physiques…mais bien plus encore !


Charlotte, 8 décembre 2021

 « A la nature, cette féérie du monde »

« A mon grand-père, Louis, qui était un magicien de la nature »





Photo de Charlotte Vergori

Article 15 : Je ne m'attache plus


L’amitié est encore partie ce matin.
Mais cette fois, la porte a claqué plus fort que d’habitude. Je ne l’avais pas vu s’éloigner car mes espoirs avaient nourri mon cœur qui n’aspirait qu’à l’éternité du lien. Mes bras avaient entouré l’amitié chaque jour et l’avaient serré si fort contre mon cœur pour ne plus jamais qu’elle s’en aille. Malheureusement, cela n’a pas suffi…encore une fois.
Une triste pensée m’accable alors de tout son poids : mes bras ont peut-être été trop étouffants de présence ou à l’inverse pas assez contenants d’amour pour donner envie à l’amitié de rester tout près de moi et d’accompagner de sa présence les pas maladroits de ma petite existence terrestre.
La froideur de ce départ ralentit douloureusement les battements de mon cœur qui n’arrive plus à prendre soin de mon corps ce matin. La douleur comprime ma poitrine et l’air manque dans mes poumons : bloqués par cet imprévisible chagrin, ils peinent à prendre toute leur place pour continuer d’oxygéner ma vie. C’est ainsi que mes larmes sont sorties incontrôlables et plus orageuses. De mes yeux, elles ont envahi chaque recoin de mes joues, ont noyé entièrement mes lèvres et sont allées se réfugier dans mon cou pour y mourir dans la solitude de ce froid automnale.

L’amitié, que j’ai tant adulé, a préféré aujourd’hui abandonner nos promesses de l’époque : celles que nous nous étions faites à la naissance de notre lien, lorsque le ciel était bleu et sans nuages et que nous goûtions à l’intensité de l’affection nouvelle comme dans tout commencement.
A présent, il faudrait réparer avec des efforts d’amour et avec un grand soin chaque partie de nos cœurs fendue de blessures causées bêtement par notre malhabile humanité : être là, présent fidèlement, pour permettre à l’affection réciproque de l’amitié de continuer à se frayer un chemin à travers les tempêtes pour perdurer demain…et tous les autres jours de notre vie.
Mais, ce matin, tu as préféré ignorer le bruit de ma chaotique existence et tu as emporté la tienne loin de mon cœur désemparé d’être démuni de nous. Cette violence sourde aux oreilles du monde est cependant assourdissante pour mon corps endolori qui reste recroquevillé dans un coin de ma vie tentant de détecter une once de lumière quelque part dans mon obscurité intérieure.
C’est ainsi que je lutte de toutes mes forces pour ne pas laisser toute la place à cette imposante douleur dont je fais aujourd’hui la rencontre malgré moi. Et je m’accroche coûte que coûte au fil invisible qui me relie encore à l’élan d’amour pour ma vie. Il est fragile mais il est encore là, nouer à un bout de mon cœur fissuré.
On parle souvent du chagrin d’amour car cette relation passionnante a inondé la littérature depuis longtemps et il est fascinant, à travers le couple, d’observer le fonctionnement de l’attachement humain. Mais il existe une relation plus discrète pouvant toutefois s’avérer aussi attachante et puissante lorsque nous osons lui faire un peu de place dans notre vie afinqu’elle révèle tous ses précieux secrets.
C’est ainsi que j’ai fait connaissance, ce matin, avec le chagrin d’amitié. Je ne savais pas qu’il existait, et, je peux vous dire, qu’il fait aussi mal que l’amour celui-là.

L’amitié est une relation de soutien inconditionnel lors des épreuves douloureuses et un témoin plein d’affection lors des moments heureux de notre vie. Elle est toujours là, présente à l’horizon, prête à frapper à notre porte. Elle semble n’avoir aucune exigence. On l’oublie de temps en temps au détriment de l’amour, de la famille, des obligations sociales et professionnelles en la laissant parfois un peu de côté. Et lorsque le besoin d’amour et de soutien vint à manquer, nous recherchons alors, dans la grisaille du jour, les yeux doux de l’amitié. Mais cette relation négligée de l’humain a besoin, elle aussi, de continuité, de partages, de constance et de réciprocité. Elle aussi est un amour à nourrir régulièrement.

L’amitié s’en est allée ce matin. Et derrière le rideau de mon chagrin, j’ai entendu pour la première fois, l’écho lointain d’une décision difficile à prendre : celle de ne plus s’attacher. Non pas par lâcheté mais pour panser la douleur du lien car, oui, aujourd’hui le lien me fait tellement mal...Systématiquement, il me vole une partie de moi puisqu’il finit toujours par partir soudainement. A chaque déception, une partie de mon Être donnée avec amour disparaît à jamais avec l’ami qui s’en est allé. Ce vide est irremplaçable et désormais, je ne parviens plus à le combler : la confiance inconditionnelle que j’avais offerte à l’amitié s’est maintenant brisée en mille morceaux, comme le verre qui tombe et se casse inévitablement sur le sol. Alors, ce matin, mon cœur a finalement accepté la douloureuse proposition de l’écho dans un dernier sanglot.

L’amitié n’est pas acquise. Rien dans ce monde ne l’est. Dans cette incapacité qu’à l’humain de s’engager pleinement dans l’amitié, je me sens toujours plus incomprise et insatisfaite. Car l’humain est si peureux du lien, de la vulnérabilité qu’il révèle de chacun et du courage qu’implique l’amour partagé dans ses tempêtes comme ses couchers de soleil…C’est pourquoi je décide à mon tour d’abandonner désormais. Puisque l’amitié ne veut jamais retenir mon existence, je choisi de lui lâcher la main.

Je ne m’attache plus car je ne veux plus vivre dans la peur de perdre encore une partie de mon cœur.
Je ne m’attache plus car je ne veux plus pleurer de douleur lorsque je verrai partir l’amitié sans prévenir.
Je ne m’attache plus car je vois bien que les gens finissent par se lasser et par s’éloigner sans se retourner.
Je ne m’attache plus car chacun fait sa vie et que l’amitié n’est jamais une priorité dans le quotidien des humains pressés.
Je ne m’attache plus car je sais qu’on ne tient pas toujours ses promesses, qu’on change d’avis et qu’on aime pour quelques temps mais pas pour toujours.
Je ne m’attache plus car je suis épuisée de ces personnes qui viennent et repartent sans savoir ce qu’elles veulent vraiment.
Je ne m’attache plusmais ça ne m’empêche pas d’aimer. Seulement c’est ainsi que je pourrai continuer de partager mon amour pour l’humain : sans attente et en secret à travers le don de soi dans les petits gestes au quotidien. Ainsi, la déception ne retrouvera plus jamais le chemin jusqu’à mon cœur.

« L’amitié, tu me manqueras.
Mon cœur m’a confié un secret ce matin en séchant patiemment mes larmes :
il m’a murmuré doucement à l’oreille que, si j’ai rencontré la douleur de ton ombre,
c’est que j’ai eu la chance d’éprouver tout le bonheur d’aimer d’amitié.
Même si j’aurai tellement souhaité autre chose de notre relation,
je te laisse partir aujourd’hui parce-que, justement, je t’aime infiniment…
Mais il faut désormais que je te survive. »


Charlotte, 3 décembre 2021

« A ces quelques amitiés singulières que j’ai aimé de tout mon cœur… »




Photo de Charlotte Vergori

Article 14 : Autocompassion

Les expériences de la vie ne sont ni bonnes ni mauvaises. Elles sont.

Mais lorsque leurs réalités nous percutent, les expériences se teintent alors de la couleur de nos émotions : nos pensées font naître en nous une floraison de ressentis accaparant notre corps tout entier qui se met à nous parler.

  • Lorsque l'événement nous rend heureux, nous nous laissons facilement envahir par la joie et nous sommes bercés par son retentissement doux et puissant.

  • Lorsqu'un évènement nous fait souffrir, nous pouvons alors nous sentir découragé, affaibli et même détruit par la vie.

Il est important d’apprendre à écouter le langage de notre corps et à observer cette agitation intérieure afin de mieux comprendre ce qui nous anime en profondeur. Et pour ce faire, il est précieux de pouvoir apprendre à se connecter à une capacité qui est en nous mais que nous n’avons pas appris à développer dans un monde qui prône le pouvoir et la compétition. Il s’agit de l'autocompassion, une pratique d’inspiration bouddhiste.

  • L'autocompassion pour reconnaître nos imperfections avec douceur.

  • L'autocompassion pour envelopper nos fragilités avec de l’amour.

  • L’autocompassion pour se dire que nous faisons, avant tout, comme nous le pouvons…

Lorsque nous sommes face aux épreuves de la vie, nous résistons à une partie de nous qui est plus sombre au lieu d’essayer d’écouter ce qu’elle a à nous dire. En effet, nous portons en tant qu’humain une dualité entre une ressource positive qui nous anime naturellement mais aussi une part plus noire que nous dissimulons coûte que coûte de manière plus ou moins consciente ce qui nous demande beaucoup d’énergie. Mais cette ombre nous semble obscure seulement parce-que nous avons choisi de la cacher et de la refouler par peur de nous y confronter. Cela crée en nous une lutte permanente et épuisante pour réprimer toute une partie de ce que nous sommes.

Il est important d’identifier que cette part moins valorisante de nous est inhérente à notre nature humaine tout simplement. Nous sommes faits de cet ensemble. Cette ombre n’est pas notre ennemie. Nous la rejetons au lieu de l’accueillir ce qui revient à nier toute une partie de nous-mêmes pour arriver à la fin de notre existence à ne pas avoir réussi à nous comprendre : nous risquons de mourir à la vie avant même que la mort nous attrape si nous n’avons pas ce courage de nous reconnaître tel que nous sommes véritablement. C’est ainsi que nous risquons de passer à côté de notre vie en nous contentant de cohabiter avec nous-mêmes plutôt que de nous engager entièrement avec tout notre Être et de développer notre véritable nature unique.

Dans un premier temps, il serait intéressant de regarder notre partie sombre avec plus d’indulgence : sa noirceur serait alors moins tumultueuse pour notre cœur. Dévoilée à la lumière de notre vie, nous pourrions ainsi commencer à prendre soin d’elle et nous serions surpris par des découvertes passionnantes que nous ferions dans les tréfonds ensevelis de notre Être. Nous avons ce choix.

  • Garder secrète cette part plus sombre de nous qui nous effraie et que nous étouffons à chaque fois qu’elle essaie de nous parler d’elle. Continuer à occulter, par peur, une partie importante de notre personnalité et maintenir ainsi l’illusion de rester protéger contre la souffrance.

  • Ou alors, accepter d’entrouvrir doucement la porte pour éclairer une partie plus fragile et inconfortable de nous mais qu’il est possible d’apprivoiser. Car, oui, c'est bien en étant complet que nous sommes humains. Nous ne sommes pas digne d'amour seulement parce-que nous valorisons notre côté lumineux aux yeux du monde extérieur : nous en sommes digne car nous osons ÊTRE. Et c’est cette authenticité qui attirera à nous l’amour dans tout ce qu’il a de plus vrai et de plus noble.

Pour parvenir à admettre et à accueillir cette ombre qui nous façonne tout autant que la lumière, éveillons en nous ce don merveilleux que nous pouvons nous faire : grâce et avec l’autocompassion, cette merveilleuse indulgence, cajolons nos souffrances cachées. Apaiser la peur, écouter la douleur, offrir le pardon à nos erreurs d’humains…pour dépoussiérer les recoins de notre cœur qui a porté trop longtemps nos déboires d’existence non assumés.

L’autocompassion peut nous permettre d’accéder à cette grotte humide de tous nos chagrins retenus et qui crée cette obscurité : il s’agit en fait de l’enfant blessé que nous avons été, jadis, et qui n’a pas toujours pu être écouté et choyé. Ces non-dits de l’enfance, accumulés au fil des âges, ont laissé une partie de notre Être à la dérive.

L’autocompassion peut apporter de la bienveillance à l’adulte que nous sommes pour réparer petit à petit l’enfant dévalorisé qui demeure recroquevillé en nous et qui est emprisonné alors que lui ne demande qu’à vivre. Cet enfant parle régulièrement derrière nos émotions d’adultes, celles qui sont parfois fortes et démesurées. Il demande notre attention : accordons-lui enfin cette faveur car il la désire depuis si longtemps et nous découvrirons enfin qui nous sommes. L’adulte n’est pas supérieur à cet enfant. La croyance limitante que seul l’adulte a la capacité d’apprendre à l’enfant comment vivre nous a éloigné de cette possibilité d’apprendre l’un de l’autre en toute égalité. Et notre enfant intérieur réclame aujourd’hui cette justice. Offrons-lui ce cadeau et nous nous offrirons la liberté d’Être. Apprenons à décoder le langage de nos émotions. Quand l’adulte souffre, son enfant intérieur tente de communiquer et de révéler des clefs de compréhensions.

  • Découvrir que derrière un reproche, il y a un besoin à nourrir.

  • Identifier que derrière une attente, il y a un besoin de partage.

  • Apercevoir que derrière un silence, il y a un besoin d’écoute.

  • Comprendre que derrière un rejet, il y a un besoin de présence.

  • Sentir que derrière une colère, il y a un besoin d’amour.

Il faut absolument modifier notre regard sur nous-même car nous ne sommes ni tout blanc, ni tout noir. Nous SOMMES et c'est tout. Avec nos tourments et nos bonheurs, nos limites et nos trésors. Il est impossible en tant qu’humain d’être parfaits, de toujours faire les choses bien, de réussir du premier coup tout ce que nous entreprenons…C'est juste impossible ! Quelle dureté de s’infliger autant de pressions et d’exigences…

Et tant mieux si nous n’arrivons pas toujours au but souhaité : que pourrions-nous comprendre du chemin d’existence ? Plonger dans notre profondeur demande une pause sur le chemin, un obstacle qui nous arrête afin d’entrer dans notre intérieur. Au lieu de regarder devant, la vie nous demande alors de regarder dedans. Pour cela il faut repenser au plaisir de pouvoir découvrir, modifier, perfectionner, cheminer...sur place. Pas demain mais maintenant. Allons faire connaissance avec nos petites failles qui nous arrêtent et sur lesquelles nous trébuchons ...avant de reprendre la route. Ce temps ne sera pas perdu. Bien au contraire. Contempler notre âme pour mieux visualiser la vie que nous désirons vraiment. 
Finalement, nous pourrions gagner un temps précieux. Celui de savourer les moments présents et comprendre véritablement vers quelle destination nous souhaitons diriger notre barque plutôt que de marcher sans réfléchir avec le poids de nos chagrins qui s’accumulent sans leur donner du sens.

L’autocompassion est la clef. Elle nous permet d’accepter que, parfois, notre vie puisse être nulle...sans fatalité et sans aggraver les choses. Elle nous aide à admettre avec bienveillance que ça ne marche pas toujours et que nous n’y arrivons plus. Et tout cela ne veut pas dire que c’est fini. Au contraire, cela peut être le début d’autre chose dans notre histoire personnelle. Et cette bonté que nous nous offrons alors nous apporte le courage de ne pas nier notre souffrance mais juste de la considérer comme naturelle lorsqu'elle prend place en nous. Car la souffrance fait partie de la vie elle aussi. Cette légitimité que nous lui apportons nous permet de la reconnaître puis d’initier un dialogue intérieur pour tenter de conjuguer avec ce qu’elle a à nous enseigner : elle née souvent de la comparaison entre nos idéaux et la réalité. Le fait de ne pas accepter que les choses se passent comme elles se passent, voilà ce qui créé en partie cette souffrance. Car plus nous résistons à ce qui se déroule ici et maintenant, plus nous souffrons. Et résister contre nous-même revient à lutter contre qui nous sommes. Lâcher prise sur nos idéaux est une première issue. Cela ouvrira une porte vers un apaisement que nous méritons car nous n'avons pas à avoir honte de notre humanité qui peut être parfois bancale et fragile. Cette vulnérabilité en nous permet d’ouvrir des portes précieuses comme la bienveillance, l'altruisme et l'empathie : des valeurs humaines à développer pour une vie plus harmonieuse avec soi et les autres.

« Tu peux être fière de toi et du chemin que tu as parcouru jusqu'à maintenant.

Malgré les tremblements de terre tu t’accroches. C'est un chemin très courageux tu sais…

Alors surtout, continues comme ça. Promets-le-toi.

Car tu es ta plus grande histoire d’amour. »


Charlotte, le 14/11/2021

« Je me pardonne pour tous mes échecs en tant que soignante… »

« J’apprends à pardonner chaque jour ma maladroite humanité. »


* photo Charlotte Vergori

Article 13 : Éphémère

Il faut que je te parle. C’est important.

Je sens un lien se construire entre nous : tels les racines d’un arbre, nos énergies s’entremêlent, communiquent et fusionnent. De cette façon, l’énergie d’amour peut circuler librement entre nous. C’est magnifique.

Toutefois, nous devons aborder aujourd’hui nos lendemains incertains dans la pénombre du matin levant ; Regarde comme le ciel est beau ! Son infini reflet est perceptible dans chaque goutte de rosée que la fraicheur de la nuit a déposé avant de partir. La nature endormie se réveille doucement. Ce spectacle généreux qu’offre la vie, si on sait l’apprécier, semble éternel…et pourtant, notre présence sur terre ne sera, un jour prochain, plus qu’un souvenir dans le passé de la grande histoire de l’Humanité.

Ne nous perdons pas dans l’illusion de l’immortalité qui nous fait occulter bien souvent que notre vie terrestre s’éteint un jour. Et lorsqu’une relation vient au monde, elle est vouée à une destinée éphémère à notre image d’être-humain. La mort de nos corps de chairs est un fait inéluctable de notre existence. Personne n'y échappe. Au moment même où nos cœurs se sont épris, nos vies se sont dit adieu. Alors oui, nous nous quitterons quoi qu'il arrive.

Mais, en cet instant, asseyons-nous dans un petit coin de notre présent : créons ensemble un cocon dans lequel nous pourrions aborder tous nos tourments. Main dans la main, métamorphosons ensemble le prisme de notre réalité qui ne nous donne qu’un petit aperçu de ce que peut être véritablement la vie.

-          Empruntons des mots différents pour parler de tout ce qui prend fin inévitablement.

-          Adoptons des mots moins durs pour appréhender le caractère fugace de notre vie.

-          Composons des mots plus doux pour ouvrir les portes de nos croyances intérieures avant de partir.  

La vie est faite de séparations tout au long de notre chemin qui sont plus ou moins difficiles à supporter en fonction de notre capacité d’adaptation et de notre degré de dépendance. Et l’acceptation que la vie n’est pas immuable peut permettre la naissance et la manifestation de pensées nouvelles et inattendues en nous. En effet, osons nous ouvrir à l’inconnu et faisons connaissance avec ces nouvelles visions de ce que nous pourrions expérimenter de notre vivant. Elles pourraient se révéler être un trésor de compréhension sur une version nouvelle de l’amour : il semble disparaitre avec la mort, emporté par le départ de l’être cher, or, l’amour a peut-être d’autres secrets à nous révéler. Je ne dis pas que cette nouvelle conscience à mettre en sens est saisissable en un instant. Mais il y a quelque chose à tenter.

Commençons par réconforter cette peur d’être séparé l’un de l’autre. Et même si cela ne dure qu’un court instant, ce n’est pas grave : essayons de dépasser cette angoisse du vide qui n’est qu’une création de notre pensée. Puis ouvrons notre cœur à l’amour : parce-qu’un jour nous ne serons plus ensemble, nous pouvons nous réconforter avec l’idée que le pire serait de ne s’être jamais connu. Oui, la souffrance plus grande encore, serait de ne pas permettre à nos cœurs d’être riche de nous et notre intérieur serait alors un désert de sentiments. Ayons cette gratitude des souvenirs crées ensemble et qui nourrissent notre humanité. L’amour nous transforme. Soyons prêt à le perdre parce-que nous l’avons tant chéri. Et mobilisons notre élan vital face à l’ombre de la fatalité : essayer de transformer continuellement notre regard, surtout les jours de pluie, pour réaliser que le plus important est de continuer à nous aimer…quoi qu’il advienne de nous.

Au fond, le processus de la vie et de la mort demeure un mystère entier pour chacun d’entre nous. Alors peut-être que nous pouvons nous autoriser à croire que la mort ne détruit rien : peut-être que la mort n'est qu'un passage, un pont vers une suite et un avenir d'amour avec tous ceux qu'on aura porté dans notre cœur sur terre. Nous avons le droit de rêver ce futur. Rien ne nous interdit d’espérer.

Maintenant, reprenons le cours de notre vie au présent, savourons avec joie chacun de nos partages : faisons fleurir l’arbre de notre histoire d’amour chaque jour. Là est notre chance. Qu’on s’aime d’un amour filial, amoureux ou amical, osons l’amour à chaque instant avec tous ceux qui sont importants pour nous. Et exprimons le ! L’amour sincère est une promesse de bonheur. Il représente l’essentiel le plus important du monde. Car l’amour est un cadeau et notre mission la plus importante sur terre est de le partager jusqu’à notre dernier souffle.

L’éphémère est au creux de notre vie mais l’amour est au cœur de notre âme : c’est sur l’amour qu’il faut tout miser. Et alors l’éphémère fusionnera avec l’infini…

En entrant dans la vie, nous sommes arrachés à notre essence originelle.

En venant au monde, nous n’habitons plus nulle part.

Puis naissent les liens d’amour qui nous rappellent, qu’en fait, nous habitons un peu partout...


Charlotte…une éphémère parmi d’autres

(Novembre 2021)


* photo Charlotte Vergori

Article 12 : Dans ma bulle

Au cours de la quête énigmatique de ma personnalité, je prends conscience aujourd’hui combien je suis difficile à comprendre. Et m’aimer semble être une épreuve de tous les jours pour tous ceux qui tentent de tisser du lien entre leur vie et la mienne…Je remarque que dans l’énergie de mon interaction, j’impose, malgré moi, des vagues émotionnelles trop intenses à cet Autre qui, lui, n’aspire qu’à la simplicité du partage. J’en suis désolée. Mais sachez que je suis, moi aussi, souvent désemparée face à ce qui me traverse car un rien peut me heurter.

         J’ai des murmures profonds et presque inaudibles que personne ne semble pouvoir entendre.

         J’ai des angoisses difficiles à apaiser qui font naitre dans mes yeux des larmes imprévisibles.

         J’ai une sensibilité à fleur de peau qu'il suffit d'un mot pour me briser tout entière.

         J’ai un besoin d'amour si fort qu’il comprime mon cœur apeuré par la dépendance du lien.

Il faut quelqu’un de compréhensif pour m'aimer dans ces moments où je me cache dans ma bulle : une personne qui sera prête à regarder au-delà de mes nombreuses résistances afin de prendre soin de ma vulnérabilité qui ne demande qu'à s'exprimer dans un espace sécurisant et partagé.

Il faut quelqu’un de patient pour réaliser que dans mes moments de distance je cherche en fait le contact d'une présence humaine aimante : ce rejet que j’ai parfois pour l’autre n'est que le reflet de celui que j’ai pour moi-même.

Il faut quelqu'un de courageux pour m'aimer quand je me recroqueville dans mon monde intérieur car après avoir lutté de toutes mes forces, je finis par me renfermer : la fuite n'est qu'une armure friable pour m'échapper de la douleur d'exister…

Il ne faut pas m'en vouloir si j'éprouve des difficultés à faire entrer des gens dans ma bulle. Il est souvent plus facile de me laisser seule et d’ignorer mes tourments.

         Je suis comme un orage, passionné mais distant si vous n'apprivoisez pas mes émotions.

         Je suis comme une plume, délicate mais fragile si vous m'approchez sans attention.

         Je suis comme une éclipse, optimiste mais aveuglé si vous me fixez trop intensément.

         Je suis comme un sourire, joyeux mais qui s'éteint si vous me parlez sans profondeur.

Têtue, instinctive, entière et mélancolique, je suis envahie par les inquiétudes et les questions existentielles de la vie qui ne demandent que pour refuge les bras d'un humain que j'aime. Mon cœur déborde de tout...dans un monde qui me semble tellement vide. Et si vous êtes prêt à vous engager auprès de moi, je vous demanderai une faveur : celle d'essayer encore… et vous découvrirez que la personne secrète que je suis est capable d'aimer infiniment.

Sans cesse modelée par les émotions de la vie, je suis aujourd'hui différente de ce que j'étais hier et de ce que je serai demain : chaque ressenti, chaque émotion, chaque sensation, chaque sentiment me changent à jamais car ils s'inscrivent profondément en moi. Je ne sais pas exister autrement, je suis venue au monde comme ça.

Ce qui compte plus que tout aujourd'hui est d'apprendre à vivre pour moi. Mais j'espère en secret que, dans mon besoin de partage, apparaîtra un jour cet autre moi-même, semblable et différent à la fois, dont l'amour inconditionnel saura adoucir ma douloureuse passion de vivre.

  

Charlotte...dans sa bulle

(Août 2021)


(Photo Charlotte Vergori)


Article 11 : E.X.P.E.R.I.E.N.C.E.S

Aujourd’hui, si tu me le permets, je suis venue te rencontrer.

Excuse-moi d'arriver si tard. C'est vrai qu'il m'a fallu du temps pour venir faire ta connaissance. Mais j'ai tardé à comprendre qui j'étais. Et avant de pouvoir me connecter à toi, il fallait que je me reconnaisse : non pas à travers les yeux des autres mais les miens.
Pour cela, j'ai emprunté des routes à chaque fois différentes pensant que je n'étais jamais au bon endroit. J'ai lutté...espérant encore et encore atteindre LE chemin qui me mènerait jusqu'à moi.
Mais j'étais dans une illusion : le seul chemin à emprunter est celui de la conscience du cœur. Et il n'y a pas à chercher. Il n'est pas non plus introuvable. Il est là, déjà en nous. L'énergie de vie qui nous anime nous y conduit en permanence, tel un centre de gravité vers lequel nous sommes attirés et aimantés sans cesse :

- plus on résiste, et plus on dévie de cette trajectoire naturelle,
- plus on lâche prise, et plus on se recentre instinctivement sur ce chemin qui nous appelle depuis notre venue au monde.

Et aujourd'hui je crois que ça y est, j'ai compris. Et tu n'es plus seule. Je viens t'ouvrir mon cœur. Mais dans l'obscurité, je continue à te chercher. Je n'aperçois que ton regard inquiet dans la pénombre de ton Être. Tu es loin de moi. Pourtant nous sommes face à face. Mais il manque une grande partie de toi. La partie la plus importante : elle est recroquevillée dans la cachette que tu lui as durement construite tout au long de ta vie d'adulte. En quittant l'enfance, tu as perdu un trésor...Il s'agit de ta vulnérabilité :

- en l'ignorant, ton enfant intérieur sombre dans l'oubli,
- en l'évitant, ton cœur s'épuise un peu plus à chaque battement,
- en la cachant, tu prives le monde de ton existence singulière.

J'entends tes pensées. Elles se bousculent dans ta tête. Tu as peur. Ce n'est pas grave, ne t'inquiètes pas. Je te comprends tellement...Je connais bien ce chemin, moi aussi, pour y être restée coincer très longtemps.
Tu crois que tu es en danger en laissant la partie la plus douce et la plus vulnérable de toi s'exprimer aux yeux de tous. Tu crois que la dureté du monde pourra, de cette façon, détruire ton cœur en mille morceaux.
Il n'en est rien. Ne retiens pas la vie.

Aujourd'hui, je vais venir avec toi. Nous pénétrerons dans ta partie sombre, ensemble, afin d'y trouver ta lumière. Et tu sais pourquoi ? Elles sont inséparables l'une et l'autre ! Pour tout te dire, j'ai appris qu'elles ne faisaient qu'une. Et tu as besoin de ces deux éternelles pour te découvrir :

- en nommant tes émotions, tu mets du sens à tes limites et tu grandis,
- en reconnaissant ta partie sombre, tu prends conscience que ta lumière existe,
- en acceptant ces deux aspects qui te composent, tu peux rejoindre qui tu ES véritablement.

La vie va t'amener de nombreuses expériences qui vont susciter en toi des émotions inconfortables : à ce moment-là, elle te demande d'aller explorer ton cœur pour y construire des clefs de compréhension. Je ne te cache pas que le chemin est long pour décomposer un à un les masques que tu as adopté pour survivre. Mais rien ne presse. Et ça en vaut la peine. C'est au prix de cette patience que, progressivement tu pourras dépasser tes blessures intérieures qui alimentent cette obscurité en toi. Ton ombre n'est pas une ennemie. Et en allant découvrir cette partie de toi, tu iras également à la rencontre de ta partie lumineuse.
Mais attention : n'idéalise pas la lumière de ton Être car elle t'enfermerait dans une fausse croyance de toi-même qui te laisserait au bord de ta vie sans pouvoir jamais y entrer entièrement. Car, je le répète : tu es fait d'ombre et de lumière. Il s'agit de toi, tout entier. C'est ton âme singulière qui ne cherche qu'à déployer son plein potentiel.

Pour appréhender ce chemin qui n'est rien d'autre que ta véritable destinée, il faudra lâcher la peur car, avec elle, tu maintiendras l'ombre et la lumière dans une dualité. En les divisant de la sorte, c'est toi-même que tu bannis. Si tu comprends que ton ombre et ta lumière ont besoin d'être enveloppées avec tout ton amour, tu les aideras à se réunir et à fusionner. Ton incarnation sur terre prendra alors tout son véritable sens : la quête de SOI. Et encore mieux, tu verras naitre une réserve d'amour pour toi-même qui t'ouvrira avec davantage de conscience à l'expérience de ta vie.

Cette union entre ton ombre et ta lumière pourront ouvrir la porte de ton jardin secret. Elles seules détiennent la clef. Et sais-tu ce qui germe dans ce jardin ? Ta vulnérabilité que tu n'auras plus à cacher.
Avec elle, tu pourras parcourir un chemin de vie qui te ressemble : celui de ton cœur qui te permettra de faire des choix en conscience ce qui donnera un vrai sens à ta vie.

Je vois bien que tu n'arrives pas à lâcher prise. Tu luttes contre toi-même et tu te fais mal…
- Tes doutes entravent l'élan de ta confiance : elle aussi souhaite faire partie de ton expérience.
=> ACCEPTE
- Ton cœur reste caché : ses énergies d'amour se perdent dans la prison que ton mental a édifié pour lui.
=> OUVRE
- Ta tête est déconnectée de ton âme car elle est submergée : tes pensées deviennent des ruminations incessantes.
=> RESPIRE
- Tes envies se transforment en peur : elle bloque ton corps qui résiste à la fluidité de la vie qui coule en toi.
=> ACCUEILLE

Lorsqu'une nouvelle expérience se présente à toi, tu visualises seulement le but. Tu ne penses jamais au chemin. Et tu anticipes l'échec sans avoir commencé l'aventure. Inconsciemment tu utilises l'expérience pour te dévaloriser. Et c'est là que tu dois mettre en lumière la blessure cachée. Si tu te punis au lieu de te chérir, c'est que tu accordes plus d'importance à ta partie sombre. A ce moment-là, souviens-toi : ne privilégies jamais l'une d'elle plus que l'autre :

- l'ombre t'accable lorsqu'elle marche seule à tes côtés,
- la lumière t'aveugle lorsqu'elle est ta seule préoccupation.

Et la vie, elle est têtue tu sais ! Plus tu lui tiens tête et plus les expériences se reproduisent. Elles te sembleront à chaque fois plus dures et plus insurmontables. C'est normal…mais je te promets que tu peux y arriver. Demande à ton enfant intérieur ce dont il a besoin quand tu te sens bloqué par une émotion lourde et ouvres-lui tes bras.
Puis changes ton regard sur l'expérience : imagine par exemple ta vie comme un plateau de jeu. Quand tu lances le dé, il y aura de multiples possibilités qui vont se présenter à toi.

- Parfois tu avanceras et tu découvriras des cases révélant des surprises heureuses dont la douceur et la joie te connecteront immédiatement à tes merveilleuses capacités offrant une vision de ta vie pleine de promesses et de possibilités.
- Parfois tu reculeras sur d’autres et tu expérimenteras la dureté et la tristesse intense qui te demanderont de canaliser ta ténacité de vivre pour transcender tes limites humaines.
- Parfois tu feras du sur place, sans parvenir à dépasser une case et tu resteras dans tes habitudes réconfortantes pendant un temps.

Mais, tu sais quoi ? On finit toujours par progresser même si tu as parfois l'impression de stagner. Dans ces moments-là aussi tu chemines vers toi. Ces moments de pauses sur ta route peuvent aussi débloquer en toi des trésors enfouis, et t'amener vers une plus juste compréhension de toi-même. Car, oui, tu possèdes des possibilités qui sommeillent en toi et que tu ne soupçonnes même pas.
L'important durant cette partie de jeu, ça n'est jamais le but car la fin on la connaît tout : on sait qu'on va mourir. La vie se termine. Ce qui compte, c'est ce que tu ne connais pas : les différentes étapes, ce chemin unique qu'est ta vie et surtout l'importance du moment présent. Lui seul existe réellement. Tu peux apprendre et te nourrir profondément de chacune des journées qui t'ai offerte car avec un regard ouvert, chaque jour peut te transformer pour toujours.

Quand tu es invitée à vivre une nouvelle expérience, ne la vois pas uniquement comme un obstacle car ce sont des croyances limitantes qui vont t’enfermer dans la peur et te paralyser. Ces limites n’existent qu’en toi. Affronte et n’évite plus. Sinon tu es dans l’évitement de ta propre vie et surtout de toi-même. Ne te focalise pas sur la fin de l’expérience car la finalité n'a pas toute l’importance que tu imagines. C’est un leurre. Seul le chemin que tu parcours au moment présent compte réellement car lui seul existe vraiment. Et si la fin de l’expérience n’a pas le but souhaité, ça ne sera pas une fatalité : elle ouvrira d’autres portes d’aventures pour ton humanité en pleine construction.

C'est tout ça le trésor de l'apprentissage quand tu acceptes de le vivre sans te laisser envahir par l'égo qui n'a pour objectif erroné que celui d'atteindre son but par peur d'échouer. Mais en réalité, il n'y a jamais d'échec. Il y a juste la possibilité de te sentir plus libre à l'intérieur de toi : libre d'être toi-même, véritablement, afin d'offrir au monde ton emprunte unique. Retire un a un ces masques derrière lesquels tu crois être en sécurité mais qui t'emprisonnent. Toutes ces découvertes sur toi tu les fais grâce à l’expérience mais pas en laissant ton cœur se cacher : invite-le à t'accompagner dans l'obscurité de ta vie et laisse-le opérer. Alors ton cœur pourra :

- semer de la douceur dans la violence de ta souffrance,
- semer de la lumière dans la prison de tes peurs humaines,
- semer de l’amour dans les fissures de tes masques trop lourds à porter.

L’expérience est une merveilleuse invitation à te rencontrer.
Et j'ai hâte d'arriver à ce jour où ta tête et ton cœur ne feront plus qu'un.
Ce jour où ton ombre et ta lumière auront fusionné.
Ce jour où ton âme aura pleinement réussi sa mission d'incarnation : devenir qui tu ES.


Charlotte, sincère et imparfaite (juillet 2021)

« A ma belle amie Audrey, puisse ton cœur entendre l'écho de ta confiance intérieure... »
« A Marie, à Jean et à tous les autres : ces patients qui cheminent coûte que coûte à travers la maladie... »


                                                * Photo et montage Charlotte Vergori