.:. L'aube d'une existence humaine débute par un combat en faveur de la vie .:.
À l'état d'embryon, nous devons décupler
nos forces pour nous couver dans le ventre de notre mère malgré la
fragilité de notre état. Puis, en tant que fœtus, nous poursuivons
l'édification de notre corps : toute la complexité humaine en seulement 9
mois. Et nous devons combattre pour survivre à la tempête physique et
émotionnelle de l'accouchement.
Quel chemin déjà parcouru pour avoir le droit d'intégrer le monde des vivants !
Une fois que nous avons endossé notre enveloppe humaine, nous
allons conduire notre quête personnelle.
Un combat de longue haleine pour tenter de nous sentir
exister :
-
nous combattons pour nos parents,
pour répondre à leurs exigences et pour qu'ils soient fiers de nous,
-
nous combattons à l'école, pour
durement nous instruire et pour nous intégrer au milieu des autres,
-
nous combattons pour un métier,
pour être performant et pour nous sentir reconnu,
-
nous combattons pour un amour,
pour sa réciprocité et pour le préserver,
-
nous combattons pour nos enfants,
pour les défendre et pour les accompagner,
-
nous combattons pour l'amitié,
pour combler nos manques réciproques et pour nourrir nos échanges,
-
nous combattons pour des inconnus,
pour gagner une justice et pour honorer nos valeurs,
- nous combattons pour une cause, pour réparer secrètement nos blessures et pour trouver notre identité.
Ces batailles, nous avons le sentiment de les remporter ou de les perdre en fonction de notre engagement et de notre force face à la vie. Mais, en réalité, il n'y a pas d'échec ni de victoire dans tout ça...Il y a juste des défis d'existences permettant des apprentissages. Et nous n'avons pas d'autre choix que d'avancer.
Et puis, arrive un jour différent, un jour où nous commençons à
nous réconcilier avec nous-même. Nous
pouvons alors temporiser tous ces combats. Nous pouvons retrouver cette
personne au fond de nous, celle qui s'est cachée toute sa vie pour Être en
fonction des attentes de l’extérieur. À présent, rien ne semble plus important
que d’Être en fonction de notre intérieur.
Ainsi se calme le tumulte dans notre profondeur pour laisser place
à l'expression de notre personnalité et de
notre singularité. Nous pouvons alors :
-
partager sans nous épuiser,
-
offrir sans nous priver,
-
vivre sans nous perdre,
-
aimer sans nous oublier.
Nous
faisons des choix en conscience. Nous écoutons notre petite voix. Nous
composons notre paix intérieure pour révéler notre authenticité. Sans négliger les autres ni la vie, nous écrivons notre histoire personnelle et nous vivons tout simplement pour nous.
.:. À présent, je m'adresse à toi cher lecteur .:.
Oui ! Toi qui est en train de me lire en ce moment ! Pensais-tu peut-être que ce récit était une histoire banale ? Il n'était qu'une introduction au message important que je suis venue te délivrer : tu es précieux. Seulement, t'en souviens-tu ? Tu es un être empli de spiritualité mais ton côté humain l'occulte quotidiennement au profil d'une vie matérielle et d'une charge mentale aliénante. Ce positionnement, que tu as choisi pour diriger ta vie, étouffe ta dimension unique et tu oublies d’être vivant.
Aujourd'hui se présente à toi un nouveau départ : celui de LA
rencontre. Pas avec le monde ni l'autre mais la
rencontre avec toi-même. Je pourrai même
dire : une renaissance vers « toi-m'aime ». Ce grand pouvoir dont tu disposes, et qui est le libre
arbitre, peut te permettre de prendre une nouvelle décision dès maintenant :
celle de te choisir.
Au cours de ton périple, il y aura des doutes, des
envies de détours mais, tu sais, tous les chemins
conduisent vers l'inconnu. On aimerait en
savoir davantage avant de tenter mais c'est une erreur car plus on s'obstine
pour savoir et moins on est capable d'apprendre des surprises que la vie nous
réserve.
Je sais ce que tu te dis, que c'est effrayant l'inconnu. Mais, ne t'inquiète pas, tu es humain. Et avant de te sentir libre, il va falloir affronter tes peurs. Quelques soient les sentiments que tu éprouves, tu n'as pas à en avoir honte. Pas la moindre honte. Toute relation nécessite des ajustements, de la patience et de l'attention. Et ta relation avec ton Être a besoin de tout cela. Sans oublier cette note du cœur si précieuse appelée l'autocompassion : chéris ta part sombre qui a juste besoin d'être aimée.
Accepter la rudesse de ta vie sans pour autant
renoncer à elle. C'est sûrement là toute la difficulté qui t'attend. Car il est
normal qu'après un drame, la vie s'éteigne au creux de ton être...Mais ceci est
provisoire, ne l'oublie jamais quand tu seras dans l'obscurité. Tout s'éprouve, c'est comme ça qu'on
façonne sa vie. Et je te promets qu'il suffit de peu pour réchauffer ton
humanité qui est parfois happée par la souffrance au gré des événements
qui te traversent ;
-
Regarde ! Ce
sourire, la couleur de cette fleur...émerveille
toi.
-
Sens ! Ce parfum
d'enfance, le souffle du vent sur ton visage...imprègne toi.
-
Aime ! Cette
rencontre inattendue, les merveilles de la nature...enrichis toi.
Reconnecte-toi à ce désir enfoui et qui peut dévorer passionnément tout ton cœur : faire quelque chose de la vie qui t'a été donnée.
Avant de te laisser poursuivre ton chemin, je tiens à t’offrir des mots pour parler de ta vie et de ta singularité : voici une visualisation pour poursuivre courageusement ta quête personnelle lorsque tu douteras de toi. Que ces dernières lignes puissent te rappeler combien tu es spécial. Puissent-t-elles murmurer à ton esprit l’Être lumineux que tu es dans l'immortalité de ta vie :
« Aujourd'hui, je comprends que la vie a mille
visages.
Aujourd'hui, j'apprends à vivre
au présent car il y a tant de possibles dans l'éternité d'un seul instant.
Aujourd'hui, j'apprends à
mourir pour initier une métamorphose :
je pars à MA RENCONTRE et
je commence un NOUVEAU DEPART. »
Charlotte Vergori « par amour pour ma vie éphémère », décembre 2020
♡ A chacun des patients
que j'ai l'honneur d'accompagner
et dont la rencontre
initie à chaque fois un nouveau départ en moi
pour tenter d'être une
meilleure soignante petit à petit ♡
(À Isa qui m'a encouragé à reprendre l'écriture,
(À ma famille qui m’a courageusement
suivi en Dordogne pour vivre un nouveau départ... )